Les diamants d’imitation sont des pierres naturelles ou artificielles et même, une combinaison des deux qui, sans aucun doute, ont été produites ou utilisées dans l’intention de remplacer le diamant dans la joaillerie. Des pierres qui, bien qu’elles aient des propriétés matérielles ou des compositions différentes à celles du diamant, possèdent certaines caractéristiques comme sa dispersion optique et sa dureté qui imitent l’apparence du diamant.
Pour cette raison, elles en viennent à se ressembler à tel point qu’il est difficile de distinguer ou de différencier le diamant original d’une imitation, étant reconnus uniquement par des gemmologues qualifiés avec l’équipement adéquat.
Ce n’est un secret pour personne que le diamant, c’est l’une des pierres les plus convoitées ou les plus appréciées du monde de la joaillerie. Il sera donc toujours sujet à l’imitation. Nous vous invitons ainsi à découvrir quelles sont les plus connues.
Des imitations du diamant d’origine naturelle
Les diamants ont été imités de nombreuses façons. C’était ainsi comme, au début, des pierres incolores, notamment le corindon, le quartz, le spinelle, le zircon, le béryl et la topaze, ont été utilisées. Néanmoins, les premières pierres naturelles et peut-être les plus usées comme imitations naturelles du diamant seraient:
Le saphir blanc, même s’il ne ressemble pas exactement à un diamant, c’est une pierre naturelle qui s’en rapproche beaucoup en raison de ses propriétés. Comme un saphir blanc d’excellente qualité est incolore, il en vient à avoir un indice de réfraction, bien qu’un peu moindre, assez paraître à celui du diamant.
Le zircon blanc ou incolore ; bien que moins dur, pour ses qualités réfléchissants de lumière, qui sont souvent meilleures que celles du diamant; a également été utilisé en tant que substitut. Tandis que, dans le cas de la topaze blanche, le exemplaires purs sont incolores et montrent une transparence similaire à celui du diamant.
Des imitations du diamant d’origine artificielle
Nombreuses sont les pierres précieuses naturelles utilisées pour imiter le diamant, mais dans tous les cas sans succès. Jusqu’ à la découverte de produits artificiels ayant des indices de réfraction élevés et des propriétés apparemment très semblables à celles du diamant. Étant les plus connues les suivantes:
Le « Rutile Synthétique » ou « Titanite »
Il est apparu sur le marché en 1948. C’une pierre à indice élevé, à forte dispersion et d’une brillance inaltérable. Des propriétés qui rivalisent ou dépassent à celles du diamant. Même le rutile synthétique peut être rendu presque incolore et d’une excellente clarté. Des caractéristiques pour lesquelles ils ont vendus comme imitations de diamants.
Toutefois, sa popularité a commencé à baisser et l’a rendu moins utilisé dans la joaillerie, lorsque les acheteurs ont découvert qu’il était très faible (6,5 sur l’échelle de Mohs), ce qui faisait qui subissait des blessures par abrasion.
La « Fabulite » ou « Titanate de strontium »
Commercialisée depuis 1953. Elle a un indice de réfraction proche de celui du diamant et une dispersion optique supérieure à celle du diamant. Bien qu’elle soit un peu plus douce, il y ressemble beaucoup plus que le rutile synthétique, c’est pour cela qu’il est devenu un candidat idéal pour imiter le diamant.
En fait, de grandes quantités de titanate de strontium ont été fabriquées dans cette perspective à partir de 1955, mais il était en concurrence avec le rutile synthétique à cette époque et, tomberai également en désuétude avec l’apparition de meilleures imitations du diamant.
L’Aluminate d’Yttrium ou YAG
Désigné commercialement comme « diamonair », il est apparu pour la première fois en 1969. C’est un matériel qui n’existe pas dans la nature et qui est fabriqué par la méthode Czochralski. Il s’agit spécifiquement d’un oxyde d’aluminium et d’yttrium, aussi connu comme « grenat d’yttrium et d’aluminium » car il a la même structure que les grenats naturels, mais avec une composition différente car il ne contient pas de silice.
Or, malgré une dureté de 8 sur l’échelle de Mohs, il a un indice de réfraction plus faible et il est beaucoup plus lourd qu’un diamant de même taille.
Le GGG (grenat de gadolinium-gallium)
Bien qu’il soit mono-réfringent, il a des dispersions en dessous, mais il est beaucoup plus doux que le diamant (6,5 sur l’échelle de mohs) et a un poids spécifique plus élevé. Il s’agit d’un matériel synthétique fabriqué par la méthode Czochralski, apparue dans les années 60.
Le zircon cubique ou «zirconite»
Abrégé en ZC, il est apparu en 1976 et, en raison de ses qualités d’imitation du diamant, il est considéré comme le deuxième meilleur substitut du diamant. Bien que sa dureté de 8 sur l’échelle de Mohs n’atteigne pas celle de cette gemme, elle lui permet d’acquérir un bon polissage et ne se laisse pas rayer.
En plus, il ressemble tellement au diamant qu’il est difficile de faire la différence car son indice de réfraction lui accorde un éclat proche de celui du diamant et son pouvoir de dispersion, bien qu’élevé, n’est pas excessif.
Cependant, il est beaucoup plus lourd que le diamant, ce qui le dévoile et qui se traduit par un poids spécifique de près de deux fois celui du diamant dans une pierre de même taille. Il se distingue également par sa conductivité différente.
La moissanite synthétique, la meilleure parmi les imitations du diamant
Elle est apparue en 1998 grâce à l’entreprise Charles & Colvard, et est devenue la meilleure imitation de diamant créée jusqu’à nos jours. C’est un matériel très rare qui ne se trouve qu’en très petites quantités dans les météorites et dans les petits dépôts situés dans la croûte terrestre.
Elle a été découverte en 1893 par le gagnant du prix Nobel Henry Moissan, auquel doit son nom. Avec une dureté de 9,25 sur l’échelle de Mohs, elle est la deuxième pierre la plus dure au monde après le diamant.
Pourtant, ce n’est pas la seule propriété pour laquelle il est considéré en tant qu’une imitation parfaite du diamant, car il présente également une dispersion double et un poids spécifique similaire de 3,22 contre 3,52 du diamant. De plus, elle a une biréfringence ou un double image, sans compter qu’il est 10 fois moins cher.
Ses producteurs affirment qui ce n’est pas l’une des imitations du diamant, mais une gemme précieuse en soi. Grâce à sa composition, il ne peut pas non plus être considéré comme un diamant synthétique, même si les progrès technologiques ont permis de créer aujourd’hui des diamants synthétiques. Selon le processus de production, ils peuvent avoir des propriétés inférieures ou supérieures à celles des diamants naturels.
Nous pouvons enfin dire que ce ne seront peut-être pas les seules pierres qui imiteront le diamant car, dans notre ambition de créer de nouveaux matériaux, il est possible que des matériaux identiques au diamant continuent d’émerger. En tout cas, on aura toujours de diverses méthodes et, bien sûr, l’aide de gemmologues experts pour détecter les imitations du diamant.
ALFA