Les superstitions japonaises les plus populaires sont nombreuses, très variées et, dans certains cas, très curieuses, mais elles sont aussi un élément central de la culture d’un pays, ce qui peut paraître rare à ceux qui ne connaissent que la culture occidentale.

Maneki Neko Les superstitions japonaises
Maneki Neko, Image By Emanuel Golabiewski from Pixabay 

Néanmoins, elles sont toujours fascinantes et, certaines d’entre elles, ont même été importées dans d’autres cultures, comme celle bien connue du chat noir, selon laquelle on croit que se croiser avec un chat noir, est de mauvais augure. Au Japon, par contre, ce n’est de la malchance que si le chat vient derrière la personne.

Si vous avez lu la première partie de cet article et vous souhaitez en savoir plus sur les superstitions japonaises, nous vous invitons à poursuivre votre lecture.

Les superstitions japonaises les plus populaires en matière de santé

Éternuements

Quand une personne éternue au Japon, on pense que c’est une indication que quelqu’un parle d’elle, mais ce qui est drôle, c’est qu’il y a aussi une autre superstition associée aux éternuements, selon laquelle, le nombre d’éternuements a également une signification. Par exemple : un éternuement signifie que celui qui parle de la personne, fait son éloge.

De même, deux éternuements consécutifs signifient que quelqu’un parle mal de la personne, tandis que trois éternuements séquentiels signifient que notre partenaire pense à nous ou que quelqu’un d’inconnu pense à nous et que l’amour va bientôt arriver à notre vie.

Dents

Lorsqu’une personne fait tomber une dent du bas, elle doit la jeter sur le toit de sa maison, mais si c’est une des dents supérieures, elle doit monter sur le toit de sa maison et la lancer de là. Si elle ne le fait pas, dans aucun des deux cas, on dit que nous attirerons la malchance dans nos vies.

Groupes sanguins

Au Japon, il existe un horoscope dit du sang ; une croyance selon laquelle le groupe sanguin définit la personnalité, le caractère et la compatibilité avec une autre personne. Il en va de même pour les Occidentaux qui croient à l’horoscope occidental. Cependant, dans la population japonaise, cette superstition prend des nuances obsessionnelles et, dans certains cas, discriminatoires.

Il est donc courant dans les journaux, les magazines et les émissions matinales de voir les prédictions du jour et, c’est quelque chose que beaucoup de Japonais suivent. Il y a même ceux qui ne quittent pas la maison sans savoir, par exemple, s’ils auront de la chance ou quelle couleur ils devront porter ce jour-là. La croyance est si grande qu’il existe aussi des « omikujis » de fortune basés sur le groupe sanguin.

Les superstitions japonaises les plus populaires associées aux animaux

Un animal qui est présent dans de nombreux établissements et foyers japonais, c’est le chat dit chanceux, connu au Japon sous le nom de « Maneki-neko », car on pense qu’il attire non seulement la chance, mais aussi les clients.

Une autre superstition associée aux chats dit que, si l’un d’eux se lave le visage, il va pleuvoir. Par ailleurs, si quelqu’un croise son regard avec celui d’un corbeau, cela signifie que quelque chose de mal lui arrivera. Par contre, les hiboux ont une bonne réputation et sont considérés comme un symbole de sagesse et de bonne chance puisque, en japonais, leur nom est fukurō, qui contient le mot « fuku », qui signifie « bonne chance ».

Le fait de voir une araignée le matin est considéré comme un présage de bonne chance, c’est pour cela qu’il ne faut pas les tuer. Cependant, voir une araignée la nuit porte malheur et, il faut donc la tuer.

Une superstition qui existe aussi dans d’autres parties du monde, c’est de croire que marcher sur des excréments d’animaux, porte de la chance.

Les superstitions japonaises les plus populaires liées à la vie et à la mort

Chambres à coucher

Couvrir les miroirs de leurs chambres la nuit, c’est à la fois une superstition et une coutume. Ceci est fait pour empêcher tout esprit d’un autre monde de le traverser et de voler leur énergie vitale, pendant que les personnes dorment comme si elles étaient mortes.

Les Japonais ne dorment jamais avec la tête tournée vers le nord, car on pense que ceux qui le font ne vivront pas longtemps. Cette croyance est issue du Feng Shui chinois et des rituels funéraires bouddhistes, dont les corps y sont placés avec la tête toujours tournée vers le nord.

Du sel

Après être allés à un enterrement, ils versent généralement du sel sur leurs épaules avant de rentrer chez eux. C’est une manière de se débarrasser de la malchance qu’ils ont pu avoir après l’enterrement. D’ailleurs, les lutteurs l’utilisent aussi souvent pour éloigner la malchance, mais ils saupoudrent du sel sur le sol sablonneux où ils vont se battre.

Des baguettes

Elles ne doivent jamais être incrustées dans la nourriture et, encore moins dans le riz, car cela signifie que l’on souhaite la mort des autres dîneurs. Dans cette superstition liée aux rituels funéraires bouddhistes, des baguettes sont plantées dans un bol de riz qui est placé en offrande sur l’autel des morts.

De même, les aliments ne doivent jamais être passés de baguettes à baguettes, car dans la culture japonaise et dans le cadre des rituels funéraires, les restes incinérés des gens sont placés dans l’urne avec des baguettes.

Les superstitions japonaises les plus populaires liées au nouvel an

Le premier rêve du nouvel an dans le calendrier japonais ou  « hatsuyume », comme on l’appelle, est très pertinent, étant donné qu’on pense qu’il peut indiquer le sort de l’année. C’est aussi un bon présage de rêver des aubergines ou des serpents, surtout si ces derniers sont blancs.  

Le « kadomatsu » est un type de décoration qui est généralement placé à l’entrée des maisons ou des bâtiments chaque 28 décembre. Il s’agit d’accueillir le dieu de l’année ou « Toshigami » pour qu’il fasse de la maison sa demeure temporaire pendant ces jours-là.

Selon les croyances shintoïstes, les dieux visitent le monde terrestre à la fin de l’année et habitent les kadomatsu jusqu’à leur retour dans le monde divin. Cette décoration est donc maintenue jusqu’au 7 janvier, moment où, en guise d’offrande, elle est brûlée pour libérer le dieu qui est à l’intérieur. De cette façon, on espère obtenir une année prospère dans tout ce qui est entrepris.

ALFA